En observant la Vie à travers la mienne, je ressens une sorte de changement énergétique en lien avec un changement profond. Je me positionne par rapport à mon passé avec une légère différence. Je sens qu’aujourd’hui la question qui demandait un éclaircissement est bénéfique à mon évolution. Je demandais : le sentiment d’être une victime doit-il toujours resurgir ou disparaître un jour de nos émotions et de nos pensées ?
J’observe en ce moment, dans ma conscience actuelle des choses, que je ne peux être créatrice de ma vie en conscience quand je le souhaite. Pourquoi ? Parce que lorsque je considère que je suis une victime de la vie, je ne le peux pas. En réalité, il y a quelque chose de plus profond que cette appartenance à un statut. Il y a d’une part le ressenti de culpabilité ou de honte, d’être victime, bourreau ou sauveur dans telle ou telle situation ce qui explique que nous puissions avoir de la difficulté à l’admettre selon la situation (selon nos niveaux de conscience et d’évolution, ex : il se peut qu’il soit plus difficile d’admettre d’avoir causé du tort à quelqu’un qui nous a également fait du mal) et à le dépasser.
D’autre part, il existe une pression sous-jacente au « devenir » et au fait « d’incarner » la souveraineté et la conscience du Créateur car en « devenant » ma vie je mets instinctivement de la distance avec ce qu’est ma vie. Paradoxalement, devenir créateur est une action qui nous coupe de l’être créateur. Car il n’y a rien à faire justement ! « Devenir » signifie déjà ne pas être ce que je suis dans l’instant. Or, ce que la vie m’offre est ce dont j’ai besoin, je n’ai donc rien, ni personne à « devenir ». N’est-ce pas un grand soulagement de savoir qu’il n’y a rien à faire ?
Sortir de quelque chose, c’est déjà faire quelque chose. Tout d’un coup, les listes de coaching et de vidéos n’auront plus autant d’intérêt, puisque tout va bien. Soyons simplement. Soyons l’adulte à l’écoute tout en étant dans notre intériorité en permanence. Ressentir c’est déjà être. Il n’y a pas besoin de se considérer quoi que ce soit. Il n’y a rien à faire. Ce triangle existe déjà, avec ou sans notre conscience. Et nous nous enfermons dedans à partir du moment nous lui donnons de l’importance et cela ne nous rend pas heureux. Car au fond, quelle importance? Cela va-t-il permettre de changer ma valeur intrins ? Celle-ci ne dépend absolument pas de ce triangle, puisque tout (ou presque) se joue à un niveau qui me dépasse, au niveau de mon inconscient. Nous savons aujourd’hui, grâce au travail des physiciens quantiques, aux hypnothérapeutes etc que nous sommes gouvernés à 96% par notre inconscient. Nous ne pouvons éliminer tout d’un coup tous les sentiments d’injustice, de trahison etc ni même programmer en avance qu’il n’y en aura plus, c’est une illusion issue de la peur de perdre le contrôle ou de ne pas être ce que notre mental projette de nous. Nous avons peut-être créé cette illusion pour nous permettre de mieux vivre, et de nous sentir davantage souverain et davantage conscient ce qui est légitime.
Tant que nous sommes humains et que nous avons des émotions, nous ne pouvons occulter ce triangle car dès que je ressens une émotion, je me place automatiquement dans un de ces 3 rôles. Et ce corps émotionnel ne fait que réagir aux événements qui date de notre passé (dans cette vie ou un autre). Par ailleurs, ce qui va faire la différence, c’est simplement le moment où je prends conscience de ce à quoi je m’identifie. Il n’est pas dit que nous ne ressentirons plus jamais le sentiment d’être victime de quelque chose ou que nous n’agirons pas en cherchant à sauver quelqu’un ou en nous plaçant comme bourreau. Tout ceci n’est qu’un jeu qui se fait machinalement entre tous par soucis d’évolution. Nos cellules se renouvellent à chaque instant, nos expériences sont innombrables. Et ces occasions de dépassement de la non-dualité sont également innombrables tant que nous sommes dans la Conscience Divine.
Au lieu de nous enfermer dans une pensée figée qui nous ferait croire que nous devons rester en-dehors ou en dedans de quelque chose, soyons simplement à l’écoute de nos émotions, de nos pensées et observons à quel moment nous nous sentons victime, sauveur et modifions notre position lorsque nous en prenons conscience. Il est d’autant plus difficile de prendre conscience de l’aspect bourreau car bien souvent notre ego étant présent, cela lui renvoie une image négative. Ne jugeons pas non plus le processus en marche, restons dans la bienveillance et la patience envers nous-mêmes.
La bonne nouvelle : qu’on le veuille ou non, nous sommes les seuls créateurs !
Nous n’avons pas besoin de chercher à être le créateur de notre vie puisque nous le sommes à chaque instant. Nous n’avons pas besoin de penser à l’être car notre cœur sait où il nous emmène et comme nous sommes dans une période d’éclaircissement, nous n’avons qu’à nous fier aux synchronicités si nous ne sommes pas encore sûres. Nos guides n’attendent que cela que nous puissions tendre l’oreille ou regarder le Ciel et voir que tout est ok, tout est en marche pour nous. La vie est toujours avec nous, toujours dans notre sens, alors remercions-là.
Avec gratitude et amour,
Noémie
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